
Tengo et Aomamé, bientôt 30 ans, vivent en parallèle des vies vides de sens : une enfance triste, des vies amoureuses complexes, l'une tueuse à gage pour le compte d'une vieille dame et l'autre, professeur de mathématiques, qui s'essaie à l'écriture de romans pour le compte d'un éditeur autoritaire. Un jour cependant, ils basculent en 1Q84. Tout n'est qu'imperceptiblement différent au début, mais en fait tout est différent. Prisonniers de cette nouvelle réalité, leurs destins, qui se sont déjà croisés une fois, tendent désormais inéluctablement vers leur réunion. Mais quelles sont les forces en puissance et à quel dessein ? Quels sont leurs rôles respectifs ? A découvrir dans les deux premiers livres de 1Q84, de Haruki Murakami, cristallisés autour des thèmes de l'amour, de la religion et de l'histoire.
Pour ma part, j'ai vraiment apprécié comment le récit nous fait glisser dans un monde fantastique. Les personnages sont très fouillés, les détails ont leur importance, les répétitions viennent à chaque fois ajouter minutieusement une pièce au puzzle, pour guider lentement l'intuition du lecteur, l'intrigue monte à chaque alternance des récits. On a vraiment envie de connaître la suite (bien que le teasing à la fin du livre 2 soit un peu gros ...). Pour cela, il faudra attendre le livre 3 en 2012 !!
Ce roman m'a évoqué les films Dark City, pour l'amour qui perdure même après la réécriture d'un monde fictif, et Matrix, pour les distorsions de la réalité, mais sans technologie. Ajoutons le roman Millénium de Stieg Larsson, pour le caractère de Maomamé, froid et professionnel, agissant dans l'ombre pour faire justice soi-même contre les violences faites aux femmes. Enfin, les "Little people" m'ont malheureusement fait penser aux figurines de Fisher-Price (avis aux parents de jeunes enfants !!), trop sympathiques pour des "Big brother"...
sans compter les nombreuses références à 1984 de George Orwell et au conte d'Alice au pays des merveilles.
Extraits :
- "Monsieur Komatsu, quand on est assis dans un avion qui s'écrase, on a beau attacher sa ceinture, ça ne sert à rien."
- "Mais ça vous calme."
livre 1, p.523
- "Dépouiller l'Histoire de sa vérité, c'est comme dépouiller quelqu'un d'une partie de sa personnalité. C'est un crime."
livre 1, p.444
- "L'essentiel est que soit préservé un équilibre dans le balancement incessant du bien et du mal. Si l'un des deux va trop loin, il devient difficile de maintenir une morale réaliste. L'équilibre est en soi le bien."
livre 2, p.260
- "Monsieur Komatsu, quand on est assis dans un avion qui s'écrase, on a beau attacher sa ceinture, ça ne sert à rien."
- "Mais ça vous calme."
livre 1, p.523
- "Dépouiller l'Histoire de sa vérité, c'est comme dépouiller quelqu'un d'une partie de sa personnalité. C'est un crime."
livre 1, p.444
- "L'essentiel est que soit préservé un équilibre dans le balancement incessant du bien et du mal. Si l'un des deux va trop loin, il devient difficile de maintenir une morale réaliste. L'équilibre est en soi le bien."
livre 2, p.260
Et en musique ... attention aux distorsions !
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