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Espace de partage de nos lectures. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires.
Votre équipe : Claire-Lise, Élisabeth, Sylvette, Catherine, Leïla et Delphine.

lundi 22 novembre 2010

Les Chroniques d'Alvin le faiseur: le septième fils d'Orson Scott Car

LES CHRONIQUES D'ALVIN LE FAISEUR: LE SEPTIÈME FILS.

Le premier tome de cette saga - formidable autant par le contenu que par le nombre de volumes - nous ouvre la porte sur la construction d'une Amérique rurale au début du 19eme siècle. A travers nos souvenirs d'écoliers européens, nous connaissons plus ou moins bien cette période, que l' auteur a un peu "décalée", si bien que nous nous demandons sans arrêt: "mais ceci, est-ce sorti d'un livre d'histoire ou de l'imagination de l'écrivain?". Premier froissement, première hésitation.
Tous les personnages du livre ont un "talent" bien particulier, quelquefois très banal comme cuisiner à merveille ou forger - "talents" dont nous sommes également pourvus, mais qui ne font pas de nous pour autant des êtres d'exception. Deuxième froissement, deuxième hésitation.
Et puis il y a ceux qui acceptent le don de leur talent et vivent avec en harmonie et ceux qui le chassent comme venu tout droit de l'enfer, pensant que les "talents" sont l'œuvre du diable, qui tente par là les hommes et les détourne du sacrosaint labeur. Troisième frémissement troisième hésitation.
On se retrouve dans cet imaginaire pourtant sans vraiment y être. En étant pareils à nous, les personnages sont si différends dans leurs moyens et intentions à cause de ces talents. Les "talents" eux sont simples - ce qui les rends crédibles et reposants - et tournent autour des quatre éléments: le feu, l'air, la terre et l'eau. Dans cette magie quotidienne les forces du bien et du mal s'affrontent. D'abord entre individus puis entre ethnies ou nationalités. On se dirige enfin vers un monde de paix, grâce à la présence du septième fis, le faiseur. Cela se fera lentement à travers les écueils que cette histoire - d'une réalité à peine différente et pourtant si éloignée de la nôtre - ne manquera pas de dresser en travers du chemin de nos héros.
Pour cela il faudra attendre le quatrième tome de cette saga bucolique, de lecture simple et attachante.

jeudi 28 octobre 2010

Shashi Tharoor ; Le grand roman indien, Paris, Seuil, 1993, trad de l’anglais par Christiane Besse

A celles et ceux qui aiment se laisser entrainer dans une grande saga, indienne celle-ci, le roman de Shashi Tharoor offrira de nombreuses satisfactions : une immense épopée, une multitude de héros cherchant à piéger leurs concurrents, à avancer leurs pions, à défendre leur tradition et leur identité, tout cela sur une arrière-fonds d’émotions, de mœurs, de rituels et d’épices de l’Inde éternelle.

A celles et ceux qu’intéresse l’histoire indienne, en particulier de la fin la colonisation britannique aux premières décennies de l’indépendance, l’ouvrage va offrir une connaissance intime, de l’intérieur, suivant les acteurs : Gandhi, Nehru, Jinnah, Indira, et bien d’autres passent par là, sous des pseudonymes.

C’est toute la magie de cet ouvrage, à la fois saga et analyse fine : une histoire en épopée. Ecrit par un diplomate de haut vol et un fin connaisseur de son pays, capable d’en sourire, et de nous le faire aimer. Le grand roman indien nourrit une lecture joyeuse, goûteuse. Avec en plus, une excellente traduction. Le grand Roman Indien doit son titre non pas à l'évaluation que l'auteur fait de son contenu mais à un hommage rendu ici à sa source première d'inspiration, l'ancien poème épique du Mahabharata, ou grand pour maha et Inde(du nord) pour Bharata.

Bon pour l’hiver !

dimanche 26 septembre 2010

La Parfum - Patrick Süskind


Jean-Baptiste Grenouille naquit parmi les entrailles de poissons sous un essaim de mouches, dans la puanteur suffocante d'un marché parisien du XVIIIe siècle. Son enfance n'est alors que maux et souffrances, auxquels, extraordinairement, il survécut. Doté d'un odorat exceptionnel, il se construira alors un parcours aussi improbable qu'abominable au royaume évanescent des odeurs.

Tout d'abord à Paris, dans ses rues aux milles odeurs, qu'il dissèque, s'approprie mentalement, recense et commence à associer.
Puis auprès de Baldini, grand maître parfumeur et gantier, dont il acquiert le savoir avec aisance et surpasse avec génie.
Et puis il y a cette odeur, la plus sublime de toutes, qu'il rencontre à Paris, dont il rêve d'en posséder l'ultime extrait et dont il soupçonne le pouvoir. Il décide alors de partir à Grasse, pour apprendre toutes les techniques d'extraction des odeurs et réussir à extraire la quintessence de l'être humain.

















En chemin, il se découvre différent, sans reconnaissance de ses pairs ni aucun sentiment d'appartenance. Il dévoile alors sa haine des hommes, son mépris de leurs faiblesses, de leur asservissement à leurs sens et comprend l'ampleur du pouvoir qu'il possède.
C'est enfin à Grasse qu'il mettra en œuvre son abominable dessein.

Terrible voyage olfactif proposé par Patrick Süskind, des pires puanteurs du cimetière des innocents, aux plus merveilleuses senteurs des champs de fleurs grassois,

dans lequel je ne peux que vous conseiller de plonger votre nez !

mardi 31 août 2010

BD Quelques jours ensemble



Xavier, homme égoïste, découvre qu' Evelyne lui a caché 2 choses: qu'elle était mourante et qu'ils avaient eu un fils ensemble. Xavier découvre que son fils est atteint de progéria, et cette rencontre va remettre sa vie en question.

Une BD bouleversante qui, personnellement, m'a fait pleurer. Très bonne BD avec de bons dessins.

Catherine

samedi 26 juin 2010

La maîtresse des epices - Divakaruni



Chitra Banerjee DIVAKARUNI

La Maîtresse des épices.
Traduit par
Marie-Odile Probst. Editions : Picquier

Dans une prose imagée et parfumée aux milles saveurs, ce roman se lit comme un conte délicieux où se mêlent la magie et une sorcellerie épicée d'amour. Les grains compact et drus du Fénugrec, durs comme des cailloux, reposent au creux de ma paume, couleur de sable au fond d’une vieille crique. Mettez-les à tremper, ils disparaîtront.

Mâchez les grains gonflés et savourez-en l’âpre douceur. Goût des plantes aquatiques récoltées dans un endroit sauvage, cri d’oies cendrées. Le Fénugrec est l’épice du mardi, quand l’air est vert comme des mousses d’après la pluie. Epice des jours où j’ai envie de rester sous une couette cousue de feuilles de Pippal et de raconter des histoires comme j’avais coutume de le faire sur l’île. Si ce n’est qu’ici, il n’y a personne pour m’écouter.

Pour les familiers qui fréquentent le lieu clos et magique de son épicerie, « Tilo » est maîtresse dans l'art ancestral des épices. Elle a reçu ce savoir de " Première mère " sur une île secrète de sa terre natale, l'Inde, au prix de l'obéissance à des règles strictes et dans le respect du service et de la dévotion. C'est ainsi que dans ce quartier d'immigrés d'Oakland, en Californie, elle pratique les mélanges et les incantations, cherche pour chacun l'épice-racine, clef intime qui restaure l'équilibre du corps et de l'âme.Roman troublant et poétique, hésitant entre le conte fantastique et le mélo, la Maîtresse des Épices est un récit envoûtant et exotique. La force de la cannelle, la perfidie du cumin noir et l’âpre douceur du fenugrec nous émerveillent et nous entraînent dans un kaléidoscope de goûts, de saveurs et d’odeurs. Loin de la tristesse de nos épices desséchées, celles de Tilo ont une âme, une susceptibilité qui impose de les traiter avec respect, sinon, gare à nous !!!!.


vendredi 18 juin 2010

Le Pingouin - Kourkov

Dans l'ex-Union soviétique, un journaliste raté trouve un équilibre illusoire entre un travail lucratif, dont il préfère ignorer les implications mafieuses, et une famille recomposée autour d'un pingouin dépressif.
Écrire sur commande des nécrologies de "gros bonnets" encore en vie et se rendre compte qu'ils meurent par la suite de façon systématique. Être ensuite convié aux cérémonies funéraires avec son pingouin comme faire-valoir.


Une vie morne qui s'intensifie au rythme de pactes muets scellés par quelques grammes de vodka. Victor Zolotarev s'enfonce dans un monde sans règle, pour sa survie et celle de ses proches. De quoi rêver d'une datcha et d'Antarctique.